A 8h45, je monte rejoindre le
GR 9 sous la Sure.
Le GR 9 va parcourir en balcon la
falaise nord du Vercors surplombant la vallée de l’Isère. Depuis le lieu-dit sous la Sure , il va se tenir le plus souvent sous
le côté sud de l’arête septentrionale, entre 1540 et 1640 mètres d’altitude,
en de continuelles montées et descentes dans les rochers, un peu éprouvantes.
J’utilise mon bâton de marche télescopique.
Le sentier gagne le pas du
Mortier, passe sous forêt au-dessus du tunnel routier désaffecté et atteint la
pyramide de la Buffe
(1623 m ),
sommet dénudé et venteux parcouru par les hirondelles et les martinets alpins
en chasse. Large panorama sur les monts du Vivarais, le cours du Rhône jusqu’à
Lyon, les massifs de la
Chartreuse , de Belledonne et de l’Oisans.
Le GR se poursuit vers l’ouest le
long de l’arête de la
Grande Brèche et des rochers de la Combe-Noire , sous les
sorbiers, les hêtres et les épicéas. Les baies rouges des sorbiers des oiseleurs relèvent la couleur pourpre
des épilobes et le jaune des verges d’or.
Le sentier débouche au pas de la Clé , seul point de passage
piétonnier escarpé et dangereux en provenance de la vallée de l’Isère. Après
une courte pause dans la prairie, je longe les rochers de la Clé , au bord d’à-pic
vertigineux, jusqu’au Bec de l’Orient (1554 m ), belvédère marqué
par une croix de fer : vue sur la Chartreuse , le Bas-Dauphiné et la vallée de
l’Isère.
Le GR 9 s’oriente maintenant vers
le sud, suivant l’arête côté est, tantôt en forêt, tantôt en prairie. Sous une
barre rocheuse, il remonte vers le Signal de Nave (1609 m ). Je cherche à m’y
arrêter pour manger, mais il y a trop de vent.
J’entame alors une longue
descente sous forêt vers le plateau d’Autrans. Tiens, une silhouette qui me
rappelle quelqu’un ! Mon bonhomme d’hier avec ses bâtons de marche… Son
groupe ne doit pas être loin. En effet ! Je les double, puis un peu plus
bas je fais une pause en forêt pour manger sur un rocher.
Je termine ma descente pour
arriver à 14h30 à l’orée d’un bois, les Sargniers (1070 m ), en vue d’Autrans.
Je téléphone à Viviane qui m’attend, mais à l’autre extrémité du village. On se
retrouve un peu plus tard au centre de ce village olympique (lors des jeux de
1968), royaume du ski nordique, premier centre de ski de fond en France. On
boit un pot en terrasse de café à 15h où je retrouve le groupe de randonneurs
qui arrive peu après, en ordre de marche.
Nous
montons en fourgon à l’alpage de la
Molière (1632
m ). Après une balade et le départ des touristes, nous
restons seuls et passons la nuit sur place.
Violent
orage avec de la grêle. Plus tard, balade avec le chien au milieu des
troupeaux…
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