Aujourd’hui, beau ciel dégagé.
Pas un nuage. Je quitte le camping à 10h10 pour une journée de marche dans les
Hauts de Chartreuse.
Je traverse Entremont-le-Vieux. En face d’une
église au porche immense, je m’engage dans un chemin qui monte dans un bois. Le
GR gagne La Plagne ,
à 1100 m
d’altitude, porte de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse. Le hêtre
cède peu à peu la place au sapin et à l’épicéa.
Véritable citadelle perchée,
les hauts plateaux surplombent à l’est le Grésivaudan, à l’ouest la vallée des
Entremonts. Ils sont délimités sur 20 km par les parois vertigineuses de la Dent de Crolles au sud et du
Granier au nord.
A la sortie de La Plagne , un sentier
rocailleux s’élève dans les bois par des lacets raides et atteint les alpages
au col de l’Alpette (1530 m ),
sous une falaise impressionnante. Des troupes de chocards, petits corbeaux à
bec jaune, s’envolent en criant.
Après une pause au col,
passant dans le département de l’Isère, je poursuis dans une trace herbeuse qui
descend dans un vallon.
J’atteins un pré au milieu
d’une sorte de cirque et je débouche sur le chalet de l’Alpette, occupé par des
saisonniers qui gardent les troupeaux sur les pentes avoisinantes.
L’agriculture de montagne est
fortement implantée, tournée vers l’élevage laitier et la transformation
fromagère locale. Malgré une forte dégradation, l’agriculture cartusienne a pu
conserver sa place au sein du massif. C’est une activité prioritaire du parc
naturel régional.
En face du chalet, se trouve un
refuge non gardé, avec à l’intérieur quelques consignes de sensibilisation sur
les déchets qu’il faut descendre à dos d’âne.
Je préfère m’arrêter à
l’extérieur, sur des rochers entre le chalet et le refuge, pour casser la
croûte au soleil. Une poule noire vient picorer entre mes jambes quelques mies
de pain que je veux bien lui laisser.
Je reprends ma course vers le sud
dans un bois de conifères. Le GR se poursuit dans les alpages, indéterminé,
seulement repérable de loin en loin par les rochers ou les poteaux balisés de
blanc et rouge. Une marmotte siffle et disparaît dans son terrier. Les
troupeaux sont encore nombreux sur l’alpe.
Parvenu au chalet de l’Alpe (1667 m ), je suis agressé par
le chien gardien de troupeau, surpris de ma présence. Heureusement une femme
sort du chalet.
Le GR 9 se poursuit dans un
lapiaz nu et très déchiqueté. C’est un relief karstique ciselé, provoqué par
l’érosion due au ruissellement des eaux. Je saute de roche en roche ; le
balisage est le seul repère. Bientôt le sentier redevient visible dans un
petit vallon. J’atteins le pas de l’Echelle que je surplombe, à nouveau
en Savoie. La descente dans le pas (où il n’y a pas d’échelle !) est raide
- une dizaine de courts lacets - puis elle s’adoucit, descendant à flanc pour
aboutir au fond d’une gorge devant un mur rocheux. Je débouche dans une prairie
d’altitude, le pré de Pratcel (1450 m ) à 15h45.
Quittant le GR, je descends
rapidement par un sentier dans les rochers. Je rejoins le GR de pays Tour de
Chartreuse qui me mène en un peu plus d’une heure dans la vallée des
Entremonts, hameau de Saint-Même-d’en Haut. Nous allons passer la nuit au
cirque de St-Même, sur un parking terminal à l’entrée du site.
Mercredi 1er
octobre 2003 :
A cause
du mauvais temps, je ne marcherai pas aujourd’hui. Nous passons la matinée à
Chambéry puis montons au col de l’Epine pour manger et passer l’après-midi dans
le Boxer.
A 17h30,
nous nous rendons dans un camping auprès du lac d’Aiguebelette.
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