dimanche 30 août 2015

Mardi 30 septembre 2003 : Entremont-le-Vieux – pré de Pratcel.

Aujourd’hui, beau ciel dégagé. Pas un nuage. Je quitte le camping à 10h10 pour une journée de marche dans les Hauts de Chartreuse.
Je traverse Entremont-le-Vieux. En face d’une église au porche immense, je m’engage dans un chemin qui monte dans un bois. Le GR gagne La Plagne, à 1100 m d’altitude, porte de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse. Le hêtre cède peu à peu la place au sapin et à l’épicéa.
Véritable citadelle perchée, les hauts plateaux surplombent à l’est le Grésivaudan, à l’ouest la vallée des Entremonts. Ils sont délimités sur 20 km par les parois vertigineuses de la Dent de Crolles au sud et du Granier au nord.
A la sortie de La Plagne, un sentier rocailleux s’élève dans les bois par des lacets raides et atteint les alpages au col de l’Alpette (1530 m), sous une falaise impressionnante. Des troupes de chocards, petits corbeaux à bec jaune, s’envolent en criant.


Après une pause au col, passant dans le département de l’Isère, je poursuis dans une trace herbeuse qui descend dans un vallon.


J’atteins un pré au milieu d’une sorte de cirque et je débouche sur le chalet de l’Alpette, occupé par des saisonniers qui gardent les troupeaux sur les pentes avoisinantes.
L’agriculture de montagne est fortement implantée, tournée vers l’élevage laitier et la transformation fromagère locale. Malgré une forte dégradation, l’agriculture cartusienne a pu conserver sa place au sein du massif. C’est une activité prioritaire du parc naturel régional.


En face du chalet, se trouve un refuge non gardé, avec à l’intérieur quelques consignes de sensibilisation sur les déchets qu’il faut descendre à dos d’âne.
Je préfère m’arrêter à l’extérieur, sur des rochers entre le chalet et le refuge, pour casser la croûte au soleil. Une poule noire vient picorer entre mes jambes quelques mies de pain que je veux bien lui laisser.
Je reprends ma course vers le sud dans un bois de conifères. Le GR se poursuit dans les alpages, indéterminé, seulement repérable de loin en loin par les rochers ou les poteaux balisés de blanc et rouge. Une marmotte siffle et disparaît dans son terrier. Les troupeaux sont encore nombreux sur l’alpe.



Parvenu au chalet de l’Alpe (1667 m), je suis agressé par le chien gardien de troupeau, surpris de ma présence. Heureusement une femme sort du chalet.
Le GR 9 se poursuit dans un lapiaz nu et très déchiqueté. C’est un relief karstique ciselé, provoqué par l’érosion due au ruissellement des eaux. Je saute de roche en roche ; le balisage est le seul repère. Bientôt le sentier redevient visible dans un petit vallon. J’atteins le pas de l’Echelle que je surplombe, à nouveau en Savoie. La descente dans le pas (où il n’y a pas d’échelle !) est raide - une dizaine de courts lacets - puis elle s’adoucit, descendant à flanc pour aboutir au fond d’une gorge devant un mur rocheux. Je débouche dans une prairie d’altitude, le pré de Pratcel (1450 m) à 15h45.

Quittant le GR, je descends rapidement par un sentier dans les rochers. Je rejoins le GR de pays Tour de Chartreuse qui me mène en un peu plus d’une heure dans la vallée des Entremonts, hameau de Saint-Même-d’en Haut. Nous allons passer la nuit au cirque de St-Même, sur un parking terminal à l’entrée du site.

Mercredi 1er octobre 2003 :

A cause du mauvais temps, je ne marcherai pas aujourd’hui. Nous passons la matinée à Chambéry puis montons au col de l’Epine pour manger et passer l’après-midi dans le Boxer.
A 17h30, nous nous rendons dans un camping auprès du lac d’Aiguebelette.

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