Le matin, nous quittons Signes en
voiture. Nous roulons sur le GR 9 pendant plus de 2 km sur une petite route qui
traverse la plaine entre la
Sainte-Baume et le plateau du Siou Blanc à travers champs et
prairies. On enjambe le canal de Provence, à l’une de ses rares apparitions à
l’air libre. En amont et en aval, il est en effet souterrain.
Viviane me laisse peu après, à
9h15, continuer seul à l’orée d’un bosquet. Bientôt le sentier, enjambant à
nouveau une des branches du canal, commence à arpenter le flanc nord-est du
Siou Blanc. Il atteint la barre de l’Eoure dont il domine les falaises.
Je m’assois sur une pierre pour
une pause. Là j’ai la mauvaise idée d’allumer mon téléphone portable. Un
message de mon chef, le directeur courrier de La Poste de l’Yonne :
« Soyez demain matin à votre bureau.» Rire nerveux… De toute façon c’est
impossible. Je le contacterai ce soir. N’empêche, ça va me tracasser tout au
long de la journée, m’empêchant de prendre plaisir à ma randonnée. D’ailleurs,
perdu dans mes pensées, je me trompe de chemin et continue tout droit sur une
piste non balisée pendant un ou deux kilomètres. Demi-tour jusqu’à retrouver le
marquage blanc et rouge du GR qui bifurquait brusquement.
Le sentier qui avait atteint 660 m d’altitude quitte les
flancs du Siou Blanc et rejoint un plateau en pénétrant dans la forêt domaniale
de Morières-Montrieux. La piste qu’il rencontre alors mène aux aiguilles de Valbelle, fantastique site
naturel constitué de hauts rochers calcaires effilés, taillés par l’érosion,
comme il s’en trouve dans les Dolomites italiennes.
Je poursuis sur la piste de terre brune, une voie privée, à altitude constante.
Je traverse des sous-bois de chênes ou de résineux. J’arrive ainsi au pas de Belgentier (537 m ). Le GR 9 y rencontre le GR 51 avec lequel il va faire trajet commun. On atteint là un palier.
Descente brutale sur de
véritables marches en roche. Le sentier dévale la falaise en lacets.
Belle vue sur Belgentier, la vallée
du Gapeau et les barres de Cuers en face.
Parvenu dans un vallon, le
sentier se fait plus doux. Des cultures d’oliviers apparaissent sur le parcours,
des calamités de printemps, les « motos vertes », également…
Les deux GR débouchent à Belgentier, dans la vallée du Gapeau.
Je retrouve Viviane à 13h30 au centre-ville.
Nous
retournons au petit camping où nous avons dormi hier, à 2,5 km de Belgentier. Nous
mangeons dans le Boxer. Je fais une petite sieste.
De 16h à
18h, nous allons faire une balade en voiture dans la région.
Soirée
au camping. Mise au point téléphonique avec mon chef : inutile que je
rentre !
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