dimanche 30 août 2015

Samedi 7 avril 2007 : Rocbaron – Notre-Dame des Anges.

A Rocbaron, le sentier s’élève de suite. Je monte vers les Terres Blanches, contournant le versant ouest d’une crête. Une hutte de chasseurs, dissimulée dans le paysage, rappelle de tristes activités. Je gagne le sommet (498 m). A partir de là, le GR 9 se poursuit vers l’est sur la crête. Vue magnifique sur le massif des Maures et Notre-Dame des Anges.
Je randonne maintenant sur la dernière crête préalpine : bonnes odeurs méditerranéennes. Ça et là, par le sol piétiné et défoncé d'un boutis, on devine le passage de sangliers, à la recherche de racines et de pitance. Au nord, un ancien lac est encore bien visible par la prairie qui l’occupe.
Peu après le GR quitte la crête et attaque la dernière descente préalpine par une large piste inintéressante, taillée sur le flanc de la montagne. Au bas, je rencontre, constitué avec des fleurs des bas-côtés, un « tag » au milieu du chemin signé Oscar.


J’atteins Carnoules où Viviane m’attend en contrebas d’un cimetière. Nous mangeons sur place dans le Boxer.

La chaleur s’accentue. Dans l’après-midi, nous traversons Carnoules en voiture. Nous sommes dans la plaine séparant le massif alpin du massif des Maures.
Après Carnoules, nous roulons sur le GR 9 par un trajet jusqu’à Pignans. Nous continuons par une petite route, nous passons sous l’autoroute A57 qui longe le pied des Maures.

A partir de là, je continue à pied. J’attaque le massif des Maures.
Les Maures, massif cristallin au cœur de la Provence calcaire, présentent de nombreuses collines rocheuses couvertes de forêt. Situé entre Hyères et Fréjus, ce massif est une chaîne formée par le même plissement que celui qui engendra la Corse.
Pour l'essentiel, les roches du massif des Maures sont des roches très anciennes. Il s'agit de roches cristallophylliennes et cristallines : gneiss, schistes et micaschistes.
Tout d’abord je parcours un étroit vallon où coule un ruisseau : le vallon de Notre-Dame des Anges. Le changement géologique est de suite visible : roches brillantes en strates et en feuillets, présence de chênes-lièges et de châtaigniers.
Le sentier commence à grimper : montée régulière dans le maquis.
Le maquis est une formation végétale dense qui peuple les terrains siliceux des massifs anciens soumis au climat méditerranéen.
Surtout couvert de chênes verts, de chênes-lièges, de bruyères arborescentes et d’arbousiers, le maquis du massif des Maures est, lors des sévères sécheresses estivales, la proie régulière des incendies.
Les villageois ont longtemps vécu de la ressource naturelle des chênes-lièges : les troncs orange vif ont été écorcés lors de la montée de la sève pour en récolter le liège. Cette petite industrie a vécu. Ce sont les compagnies étrangères qui  exploitent aujourd’hui le liège des Maures.
Les châtaigneraies continuent, elles, à être cultivées. C’est pourquoi on rencontre de nombreux panneaux d’interdiction de cueillette des châtaignes.
Parmi les chênes-lièges écorcés et les châtaigniers, j’atteins à 16h20 Notre-Dame des Anges (768 m) qui se prétend le point culminant des Maures. C’est faux ; le sommet le plus haut est le Signal de la Sauvette à quelques kilomètres plus loin. Viviane est là qui m’attend, arrivée par la route. Nous visitons le sanctuaire, lieu de pèlerinage très fréquenté mais d’un intérêt architectural limité. Une congrégation de moines gère le site.

Lorsque les touristes sont partis, nous nous installons sur un emplacement herbeux aux abords du site. Nous y passons une soirée agréable au soleil couchant. Allongé dans l’herbe, Oscar en ferme les yeux d’aise. Nous nous retrouvons seuls face à la chapelle et à la tour de télécommunications.

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